Last Updated on 30 mars 2020 by Flora
En cas de grippe, avec des symptômes tels que la fièvre, la toux et la fatigue générale, le plus simple et le plus efficace que j’ai expérimenté, c’est le régime numéro 7.
Le principe ? Manger très peu, principalement des céréales complètes en grains entiers ou en crème, mastiquer beaucoup et travailler sur son état d’esprit
Pour ne pas faire d’erreur d’interprétation, je vous recommande de lire au moins les 60 premières pages du livre Le Zen Macrobiotique de Georges Ohsawa afin de comprendre les bases de la macrobiotique. Tout est basé sur des idées issues de la médecine extrême-orientale, vieille de plus de 4000 ans : Georges Ohsawa s’est guéri de la tuberculose avec quelques principes diététiques simples et a voulu ensuite rendre accessibles aux occidentaux les principes de base de la médecine extrême-orientale. Dans la philosophie macrobiotique qu’il détaille dans ses livres, beaucoup d’idées se recoupent avec d’autres maitres spirituels, notamment sur l’attitude face à la vie. Il s’agit de passer par un cheminement personnel, de chercher par soi-même, de descendre à l’intérieur de soi. L’idée est de prendre sa santé en main et de s’occuper de soi, en utilisant différentes techniques qui vont ramener le corps à l’équilibre et maintenir le système immunitaire à un haut niveau.
Quand on va mieux, c’est parce qu’on a réussi à se recentrer, revenir dans son axe, se réaligner. Il existe diverses techniques pour y arriver : la méditation, le yoga, l’exercice physique, le qi gong, le do-in (auto-massage), l’alimentation, etc. Parfois il suffit juste de retrouver comment cultiver le « sourire intérieur » et la capacité à s’adapter à toute situation avec le sourire. Cet état d’esprit, vous le comprendrez mieux en lisant le chapitre sur les « 7 conditions de la santé » qui se trouve dans le livre Le Zen Macrobiotique de Georges Ohsawa. Il nous explique plus précisément l’importance de garder le sourire et la bonne humeur, mais aussi d’agir selon la « Justice » ou « l’Ordre de l’Univers » et de savoir se contenter de l’essentiel. Manger moins et de manière très simple vous donnera plus d’appétit, plus d’énergie, améliorera sommeil et mémoire, vous aidera à gagner en rapidité de jugement et d’exécution, et à retrouver la bonne humeur, la joie, la reconnaissance et la gratitude.
Ce que Georges Ohsawa appelle le « Jugement Suprême », c’est une prise de conscience qui embrasse tous les phénomènes et les problèmes de l’existence. C’est une conscience de sa vraie identité caractérisée par une pensée claire en harmonie avec ce qu’il appelle « l’Ordre de l’Univers ». En d’autres mots, c’est la capacité à voir tous les antagonismes comme complémentaires, à accepter toute chose et toute personne. Transformer l’ennemi en ami, les conflits en accord, la laideur en beauté, la maladie en santé.
Tout ceci est parfois difficile à comprendre sans l’avoir expérimenté. Alors, venez l’expérimenter et constater que ça fonctionne !
Les effets du régime numéro 7 sont encore plus directs quand on est très faible : consommez uniquement de la crème de riz faite maison avec un peu de shoyou/tamari au petit déjeuner, et vous vous sentirez mieux au cours de la journée. Si ce n’est pas suffisant, alors vous pouvez essayer de suivre le régime numéro 7 toute une journée, quelques jours, tout en travaillant sur votre état d’esprit en même temps. Vous vous sentez fatigué ou sans énergie malgré la cure et le repos ? C’est qu’il faut peut-être élargir un peu l’alimentation et créer plus d’équilibre dans l’assiette tout en gardant certaines règles.
Et si ça ne marche pas : on fait quoi ? On arrête ?
Oui déjà on arrête de courir, on reste chez soi, on se repose, on arrête les écrans, on arrête les conflits, on arrête tout, on se confine, on hiberne ! Le temps s’arrête : c’est comme un jour de repos qui se prolonge.
Se retrouver seul, réfléchir, mettre de l’ordre chez soi, en soi, ranger, nettoyer, ordonner, c’est la première chose à faire pour faire évoluer son état d’esprit et adopter une nouvelle attitude face à la vie. C’est en se détachant de tout ce dont on n’a pas besoin et en vivant avec le minimum qu’on va retrouver et identifier les choses essentielles. Le plus important, c’est quoi ? Pour moi c’est de se sentir connecté à la nature et de ressentir une certaine unité avec l’univers. Réaliser des projets, ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est plutôt de comprendre comment on peut apporter des choses aux autres, par quels biais et à quels moments.
Parfois on a peur de manquer ; peur de se retrouver sans travail, sans salaire, sans revenu ; peur pour les autres. Comment être heureux si les autres souffrent ? On voudrait pouvoir aider tout le monde. Et si les autres souffrent, ça nous angoisse.
Une solution possible à cette angoisse, c’est de prendre du recul et d’essayer d’accepter et d’accueillir toute situation. Les êtres humains sont là, matérialisés dans des corps, parce qu’ils souhaitent expérimenter quelque chose, vivre. Mais la souffrance et les difficultés font partie de la vie humaine : les choses changent, évoluent, et oscillent toujours entre 2 états. Ces 2 états sont en apparence opposés, mais en fait ils se complètent et sont nécessaires pour que l’un et l’autre existe. Rien n’est négatif en soi. C’est toujours une expérience qui nous permet de nous développer davantage.
Parfois face à la détresse, la seule chose à faire, c’est de prier, de méditer pour plus d’aide et de protection pour les autres. Accepter les choses comme elles viennent, accepter d’être guidé par quelque chose qui nous dépasse, agir dans la justice et selon ce qui nous semble juste… et c’est comme cela que les solutions viendront à nous.
Pour renforcer l’organisme et mieux faire circuler l’énergie en cas de grippe, voici quelques remèdes issus de la macrobiotique :
Daïkon séché ou lotus séché (consommer 1 cc par repas) :
Daïkon pour la fièvre – Lotus pour la toux
- Réhydrater un bol de daïkon ou de lotus séché pendant 20 minutes
- Faire cuire avec son eau de trempage au moins 20 minutes et jusqu’à évaporation du liquide
- Ajouter un peu de shoyou en fin de cuisson et faire cuire encore 5 minutes jusqu’à évaporation du liquide
Le kouzou/kuzu :
- Délayer une cuillère à café de kouzou dans une tasse d’eau (avec un peu d’umeboshi ou pas)
- Faire chauffer à feu doux jusqu’à transparence gélatineuse
- Ajouter un peu de tamari ou shoyou avant de déguster
La boisson « ume-syo-kuzu » :
- Délayer une cuillère à café de kouzou dans une tasse d’eau, avec un peu d’umeboshi, et une pincée de gingembre
- Faire chauffer à feu doux jusqu’à transparence gélatineuse
- Ajouter un peu de tamari ou shoyou avant de déguster
Thé kukicha au daïkon frais rapé (radis blanc) :
- Verser de l’eau bouillante ou du thé kukicha sur 1 cc de daïkon frais râpé et 1 noisette de gingembre frais râpé
Thé kukicha à l’umeboshi et au gingembre :
- Verser du thé kukicha sur une rondelle de gingembre frais et/ou une moitié de prune umeboshi
Thé kukicha au daïkon-carotte :
- Verser du thé kukicha sur 1 cc de daïkon râpé et 1 cc de carottes
Thé de lotus :
- Faire chauffer doucement 1 cc de poudre de lotus pour 1 tasse d’eau
- Retirer du feu avant le début de l’ébullition
Infusion de guimauve (pour la toux) ou de thym (pour les sinus et les bronches) :
- Compter 1 cc bombée de plante pour 1 petit bol d’eau (15 à 20 cl)
- Mettre sur le feu et amener à ébullition tout doucement
- Couper le feu juste avant l’ébullition
- Laisser infuser 2 minutes puis filtrer
Daïkon (radis blanc) frais râpé :
- Râper 1 cc de daïkon frais
- Le disposer au fond d’un bol et verser la soupe miso chaude dessus
Crème de riz avec de la farine fraichement moulue :
- Moudre du riz rond complet avec un moulin à farine ou un moulin à café
- Mélanger 1 volume de farine avec 4 volumes d’eau et une pincée de sel
- Mettre sur le feu fort et remuer jusqu’à épaississement
- Couvrir et cuire à feu doux 20 à 30 minutes
En option : faire légèrement griller les grains de riz avant de les réduire en farine
Les compresses de gingembre sur l’abdomen : lire l’article sur les compresses de gingembre ici.
Pour les boissons : consommer 2 à 3 tasses par jour, en y ajoutant éventuellement 1 cc de shoyou ou tamari pour un effet tonifiant et une saveur plus salée.
De manière générale, pour les états de fatigue ou d’épuisement, les haricots de soja noir, la prune umeboshi et le gomasio sont à incorporer dans vos repas.
Retrouvez la vidéo de la conférence du 10 novembre 2019
au salon Marjolaine sur le thème
« Un art de vivre inspiré de la macrobiotique »